Montrer l’exemple = être exemplaire ?

Etre exemplaire ou montrer l’exemple ?

Il y a quelques temps, lors d’un atelier avec des parents, une maman m’a fait une remarque que j’ai envie de partager avec vous maintenant suite à l’article paru dans 20Minutes ( Education bienveillante véritable avancée ou concept fumeux ) et à différentes réactions que j’ai lues ça et là.

 

Je parle régulièrement de la valeur de l’exemple dans l’éducation. Cela m’amène  à citer le décalage entre ce que nous faisons et ce que nous demandons à nos enfants de faire (que celui qui n’a jamais dit a son enfant « éteint cette tablette/tv/console », alors qu’il est lui-même souvent sur son smartphone, me jette le premier chargeur !).

Je me suis rendu compte dans cet échange que cette maman ressentait une certaine pression face à cette notion d’exemple… Comme si cela voulait dire qu’elle devait être exemplaire pour son enfant. Le top du top… Une Super Maman. Bonjour l’angoisse !

Mon propos était bien différent ce matin là. Montrer l’exemple c’est d’abord prendre un peu de recul sur sa façon de faire, pour se demander quel exemple j’ai envie de donner. Prendre le temps d’examiner notre fonctionnement, d’en prendre conscience… Avec bienveillance (pour soi) et peut-être d’ajuster nos demandes à notre façon de faire – ou parfois l’inverse – finalement une invitation à un certain « réalisme » dans nos attentes.

Montrer l’exemple c’est (à mon sens) agir de façon cohérente ; c’est se tromper, reconnaitre ses erreurs, en tirer quelque chose et continuer à aller de l’avant.

Ou se planter complétement et ne rien en tirer d’ailleurs. Ça arrive aussi, non ?

S’accorder ce droit là – celui de se tromper – et l’accorder aussi à nos enfants, qui sont en plein apprentissage de la Vie.

Bref, avec toutes nos faiblesses, nos{im}perfections,  nos forces et nos atouts, être exemplaire montrer l’exemple…

guider ses pas