Etre un parent « conscient »… c’est un peu comme apprendre à danser!

Dans mon quotidien, j’accompagne des parents, qui rencontrent des difficultés dans leur vie de famille, dont certaines qui vous sont peut-être familières : un travail stressant, de la fatigue, des enfants qui n’écoutent (presque) rien, des portes qui claquent, des fratries qui se chamaillent…

Bien sûr, comme chez tout le monde, ces moments un peu chaotiques, sont entrecoupés de bons moments en famille. Mais en général, quand je reçois ces parents, c’est que quelque chose dérape, et qu’ils ne voient plus que les « mauvais » moments… s’interrogeant alors sur leurs capacités de parents : Qu’est ce que je fais de travers ? Pourquoi mes enfants se comportent comme ça ? Ils en arrivent souvent à la réflexion qu’ils ont tout essayé, que rien ne marche, et qu’ils sont vraiment trop nuls en tant que parent.

Si vous vous reconnaissez dans ces lignes, voila ce que j’avais envie de partager avec vous aujourd’hui.

J’observe autour de moi, 2 « types » de parents, de familles – 2 profils de danseurs différents.

Des familles chez qui « tout roule » : en tout cas des familles où les parents ne se posent pas de question. Ils fonctionnent « à l’instinct » ou reproduisent (consciemment ou pas) le modèle éducatif qu’ils ont reçus. Des personnes qui avancent sans « tergiverser », agissent comme bon leur semble.

Leur danse préférée, c’est l’improvisation libre. Et c’est ce qui leur convient !

Et puis il y des parents qui se posent des questions. Qui ont fait le constat à un moment donné que ce qu’ils faisaient « machinalement » ne leur convenait plus. Des parents qui ont pris conscience qu’ils pouvaient choisir LEUR façon d’être parent.

A ceux là je voudrais partager mon expérience : être un parent « conscient », c’est comme apprendre un nouveau pas de danse. Cela demande du travail, de la remise en question, de l’apprentissage et comme tout processus d’apprentissage cela suppose de répéter, de trébucher… plusieurs fois, jusqu’à trouver la façon de faire qui nous convienne.

Comme si vous appreniez une nouvelle danse, vous allez immanquablement traverser des moments de fatigue, des moments de découragement… Vous affronterez peut-être le regard des autres (vous savez ceux qui restent sur le bord de la piste et qui vous jugent sans savoir de quoi ils parlent… puisqu’ils ne prennent jamais le risque d’y aller !).

Peut-être qu’à ce moment là vous vous demanderez si ça en vaut vraiment la peine.

Je voulais que vous sachiez que tout cela est normal… Mais qu’en persévérant vous ne serez pas mauvais danseur à vie ! Et même si vous ne serez jamais « champion du monde »  (ce n’est pas votre but, n’est ce pas ?), gardez en tête que chaque effort, chaque chute, continue de vous faire avancer.

Et qu’à force de travailler vos pas, c’est toute votre famille qui composera une nouvelle chorégraphie, inventera sa propre danse…

A ce moment là, même quand les enfants en grandissant changeront le tempo (car oui cela arrivera, sinon ça serait trop facile !) vous saurez… que vous savez apprendre à danser, et que vous savez faire ce qu’il faut pour vous (re)mettre en piste.

pas de danse